Par Matt Shorten
En juin 2019, dix retraitĂ©s du nord-est de lâAmĂ©rique se sont aventurĂ©s Ă travers lâĂ©tang jusquâĂ lâĂźle dâAchill, un havre de paix sur la cĂŽte la plus Ă lâouest de lâIrlande. DirigĂ©e par le rĂ©vĂ©rend Sue Foster (lâĂ©pouse de Roger Solomon) et le rĂ©vĂ©rend Maebh du Centre de retraite du Chemin SacrĂ©, notre quĂȘte Ă©tait dâexplorer comment la sagesse de la spiritualitĂ© celtique pourrait Ă©clairer notre vie quotidienne.
LâIrlande est rĂ©putĂ©e comme une terre magnifique et accueillante, et qui a connu des difficultĂ©s et des souffrances terribles, mais parfois, il a Ă©galement Ă©tĂ© le centre de la civilisation et de la culture occidentales. Leur profonde spiritualitĂ© remonte aux traditions druidiques, des siĂšcles avant lâarrivĂ©e du christianisme. Comme les fondateurs de Shintaido, les Celtes se concentraient sur le dĂ©veloppement dâune relation organique avec la nature et le lien avec la grĂące dans toute la crĂ©ation, affirmant les aspects de notre existence Ă©lĂ©mentaire. Contrairement au dogme de lâĂ©glise romaine de «pĂ©chĂ© originel», les dirigeants lĂ -bas promulguĂ© la notion de «bĂ©nĂ©diction originale».
Bien que les vents de lâAtlantique Nord y soient assez forts pour souffler votre chi, les indigĂšnes ressentent un puissant sentiment dâalignement avec la terre sacrĂ©e et le ciel. Câest un bon endroit pour dĂ©velopper Ten-Chi-Jin. (Dix et ciel; Chi et terre; Jin et soi-mĂȘme)
En 563, Columba est venu Ă lâĂźle dâIona et a Ă©tabli le premier monastĂšre en Ecosse. Lâun des premiers centres du christianisme celtique, ils pratiquaient un Ă©galitarisme radical neutre en matiĂšre de genre, parfois dirigĂ© par une abbess fĂ©minine.
InfluencĂ© par les textes anciens de la Tradition de la Sagesse et les Ă©crits de saint Jean (celui qui Ă©coutait le battement de cĆur de JĂ©sus), ce mouvement rĂ©sistait Ă lâĂglise catholique romaine autoritaire et hiĂ©rarchique aussi longtemps quâils le pouvaient. Selon la lĂ©gende, les jeunes guerriers passeraient leur derniĂšre annĂ©e de formation Ă vivre dans le rĂŽle de genre du sexe opposĂ© Ă la recherche dâun Ă©quilibre de vie plus Ă lâĂ©coute.
J. Philip Newell writes âThe passion of the Celtic mission lay in finding meaning in the heart of all life, a sense of wonder in relation to the elements, to recognize the world as the place of revelation, and the whole of life as sacramental. The western isles developed a rich treasure of prayers that referenced the sun, moon and stars as graces, and the spiritual coming through the physical. God is seen as the Life within all life. The Celtic crosses, triangulated knots, and illuminated texts incorporated designs that symbolized the interlacing of God and humanity, heaven and earth, spirit and matter.â1
I see clear parallels here with the mystical and anthropomorphic aspects of Shintaido. Aoki Sensei quotes sword master Sekiun to the same point: âWe call the highest level which could be attained sei or âholinessâ. This realm is yuiitsu muni- just as the sun is one and the moon is one. It is the highest and the holiest.â2
As Michael Thompson Sensei wrote in the Introduction to the Shintaido handbook, âWhere does the body end and the mind or spirit begin? He (the budoka) is a specialist of that invisible and yet very physical part of ourselves which our doctors have not yet discovered. His âtreatmentâ is to teach us to communicate with our deeper selves, with each other, with nature and with God through the medium of our bodiesâ.3
One of the sacred practices we did on the retreat was to walk a stone labyrinth, situated on a peaceful hillside between a towering waterfall and a pristine sandy beach. Unlike a maze, a labyrinth has only one way in and one way out, but is nevertheless replete with surprising turns and discoveries. As one enters, you set an intention, and then just perform the movement with sincerity, trusting that when you finish, a clarity will arise upon emerging. Or as Aoki Sensei has said, âThe locus of one swing of the sword is itself a signâ.4
Le dernier jour lĂ -bas, quand nos esprits Ă©taient Ă©levĂ©s, mais notre corps agitĂ© aprĂšs une longue mĂ©ditation assise, jâai proposĂ© de diriger le groupe dans un mouvement Ă©difiant. Nous avons fait Ritsu-i-ju Meiso-ho (mĂ©ditation debout Ă 10 positions), wakame (algues), et aozora-taiso (exercice ciel bleu), le tout avec des visualisations de plage et de ciel. Bien que certains dans le groupe Ă©taient limitĂ©s physiquement, nos cĆurs Ă©taient ouverts Ă ce qui Ă©tait Ă lâintĂ©rieur et Ă lâextĂ©rieur.
1) J. Philip Newell, Listening to the Heartbeat of God, p. 3, Paulist Press.
2) Haroyuki Aoki, Shintaido, p. 31, Shintaido of America.
3) ibid, p. 12.
4) ibid , p. 35.