Assister à l’European Shintaido College 2019 à Reims, France

Assister à l’European Shintaido College 2019 à Reims, France

Par Mark Bannon et Connie Borden

Le CollĂšge europĂ©en Shintaido (ESC) a tenu son gasshuku d’automne du mercredi 31 octobre 2019 au dimanche 3 novembre 2019 Ă  Reims, France. Reims est au cƓur de la Champagne. La belle cathĂ©drale du centre de la ville a accueilli les couronnements des rois de France. Une destination merveilleuse pour combiner un peu de tourisme avant le gasshuku.

Le thĂšme de ce gasshuku Ă©tait Shinten: DĂ©veloppement. Le thĂšme vient des cinq Ă©tapes de Shintaido keiko: Shuchu-Concentration; Toitsu-Unification; Shinten-DĂ©veloppement; Seiketsu-Pure PropretĂ©; et Rakuten-Freedom. Ce gasshuku a Ă©tudiĂ© le flux de la concentration Ă  l’unification au dĂ©veloppement tout en expĂ©rimentant les formes familiĂšres de Tenshingoso, Eiko et Meiso. L’accent Ă©tait mis sur l’expression joyeuse et saine de la vie. Nous avons Ă©tĂ© encouragĂ©s Ă  ĂȘtre curieux, Ă  ĂȘtre ouverts en mettant l’accent sur la recherche du calme intĂ©rieur nĂ©cessaire pour partager des kumites harmonieuses, douces et profondes afin que nous nous unissons Ă  nos partenaires.

Ula Chambers (Royaume-Uni) Ă©tait directrice de l’instruction. Margaret Guay, membre de l’ASA, Ă©tait l’instructeur invitĂ©e. Ula pratique shintaido depuis 1980 au Royaume-Uni, devenant instructeur en 1987 et instructeur gĂ©nĂ©ral en 2016. Son travail a Ă©tĂ© avec les personnes ayant des troubles d’apprentissage et les personnes ĂągĂ©es pour explorer les aspects transformateurs de Shintaido. Margaret Guay a fondĂ© Shintaido en 1985 et enseigne depuis plus de 25 ans. Margaret a Ă©tudiĂ© conjointement avec l’école de Body-Mind CenteringÂź pour mieux comprendre son propre mouvement et acquĂ©rir un aperçu des Ă©tats cultivĂ©s grĂące Ă  la pratique Shintaido. Body-Mind CenteringÂź (BMCSM) est une approche intĂ©grĂ©e et incarnĂ©e du mouvement, du corps et de la conscience dĂ©veloppĂ©e par Bonnie Bainbridge Cohen. Margaret a donnĂ© des cours de dĂ©veloppement avec des nourrissons et de jeunes enfants et a travaillĂ© dans plusieurs programmes d’enrichissement aprĂšs l’école pour les enfants ayant des besoins spĂ©ciaux.

Cinquante-trois personnes ont assistĂ© Ă  ce gasshuku, venant de France, d’Allemagne, d’Italie, de RĂ©publique tchĂšque, du Royaume-Uni et des États-Unis. Jeudi et vendredi, le ComitĂ© technique europĂ©en a tenu trois rĂ©unions et deux etc keiko enseignĂ©es par Ito-sensei. Ces keiko ont continuĂ© avec l’étude de Kenjutsu et l’approche de Musoken. Les examens europĂ©ens ont eu lieu vendredi aprĂšs-midi. Deux personnes se sont avancĂ©es Ă  Nidan Kenjutsu, une personne a avancĂ© Ă  Nidan Bojutsu et une personne a avancĂ© au rang d’instructeur Shintaido Nidan.

Samedi et dimanche ont Ă©tĂ© le gasshuku gĂ©nĂ©ral avec trois keiko avec deux sessions supplĂ©mentaires matin centrĂ©es sur Kenko-taiso. L’évĂ©nement comprenait une fĂȘte le samedi soir.

Margaret Guay a enseignĂ© le keiko d’ouverture combinant son Ă©tude de Body-Mind Centering avec Shintaido. Elle nous a permis d’explorer nos mouvements du corps Ă  partir des premiĂšres approches de dĂ©veloppement cellulaire afin que nous roulions et tordions sur les grands tapis de tatami. Comme Ito-sensei l’a commentĂ©, « à un moment donnĂ©, il ressemblait Ă  un tas de compost se tortillant ». Pour certains, c’était comme un jeu gĂ©ant de TwisterÂź que nous avons dĂ©mĂ©nagĂ© et sous l’autre. Margaret s’est assise rĂ©guliĂšrement et patiemment pendant que nous avons explorĂ© des mouvements familiers avec la nouvelle perspicacitĂ© de notre dĂ©veloppement tĂŽt de systĂšme nerveux. Margaret a fermĂ© avec Tenshingoso.

« L’esprit est comme le vent et le corps comme le sable: si vous voulez voir comment le vent souffle, vous pouvez regarder le sable. »

— Bonnie Bainbridge Cohen, Body Mind Centering Developer

Samedi aprĂšs-midi, les instructeurs gĂ©nĂ©raux Ula et Mieko ont enseignĂ© un processus pour prĂ©senter Eiko Dai axĂ© sur le thĂšme de «l’infini». Mieko nous a conduits Ă  marcher avec des mains de musoken et kaishoken pour les coupes traditionnelles de dai-jodan, jo-dan, chu-dan et go-dan. Ula nous a ensuite conduits au ciel pour voler comme des oiseaux – l’image du troupeau unifiĂ© d’étourneaux faisant des murmures. Nous avons coupĂ© dans le modĂšle d’infini – la figure 8 s’étendant sur son cĂŽtĂ©. Nous avons tourbillonnĂ© et grimpĂ© en groupes de 5 ou 6 Ă  suivre et Ă  se dĂ©placer dans des motifs unifiĂ©s sans chef. Puis nous nous sommes joints Ă  un groupe faisant Dai jodan tandis que l’autre groupe a fait la coupe Ă  l’infini. Nous avons conclu avec son partenaire en tĂȘte-Ă -tĂȘte Eiko Dai en utilisant notre voix.

Dimanche matin keiko fermĂ© le gasshuku avec l’étude d’une nouvelle approche de l’utilisation des arrangements Tenshingoso dans Shintaido KaratĂ©. L’instructeur gĂ©nĂ©ral David Franklin (SOA/Czeck) a dirigĂ© avec des Ă©chauffements, poursuivant l’étude de la communication Ă©troite avec son partenaire par le massage et les Ă©tirements.

L’instructeur gĂ©nĂ©ral Gianni Rossi (IT) dirige ensuite une sĂ©rie de katas pour enseigner le processus de sumo qui mĂšne au renki. Les exercices ont commencĂ© avec simplement dĂ©placer le poids d’une jambe Ă  l’autre. Gianni-sensei a ensuite ajoutĂ© glisser les pieds ensemble que le poids a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©. Quand nous sommes devenus Ă  l’aise, nous avons ajoutĂ© accroupi dans la position classique de lutteur de sumo shiko et a ensuite ajoutĂ© soulevant une jambe haute dans l’air sur le cĂŽtĂ©, puis le ramener vers le bas avec un piĂ©tinement. Pour certains, ces exercices ont mis en Ă©vidence un koshi centrĂ© et un contact stable avec la terre tandis que d’autres se souvenaient que le piĂ©tinement de shiko a Ă©galement Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© pour chasser les mauvais esprits. Gianni-sensei nous a ensuite demandĂ© de faire Ă©quipe avec un partenaire pour l’étreinte sumo et nous a invitĂ©s Ă  nous aider les uns les autres Ă  devenir centrĂ©s avec notre partenaire fournissant une structure de soutien et la force d’équilibrage que nous avons dĂ©mĂ©nagĂ© comme une Ă©quipe co-dĂ©pendante.

MaĂźtre instructeur Minagawa (Royaume-Uni) a enseignĂ© comme un kata familier mouvements Shintaido main libre pour recevoir une attaque en uchite jodan overhand tout en gardant l’essence Shintaido. Les exercices de karatĂ© ont gardĂ© la mise au point nette tout en utilisant la nature transformatrice de Shintaido pour que tout le monde se sente bien dans leur mouvement du corps en travaillant avec leurs partenaires.

Ces keiko montrent l’adaptation continue et le dĂ©veloppement de Shintaido pour les conditions du corps des gens – vraiment garder le «NOUVEAU» dans le mouvement du nouveau corps.


L’histoire de Taimyo pour la paix et la guĂ©rison mondiales

L’histoire de Taimyo pour la paix et la guĂ©rison mondiales

Par H.F. Ito

C’est mon histoire d’utiliser Taimyo Kata pour la paix dans le monde et la guĂ©rison au cours des 20 derniĂšres annĂ©es. C’est une histoire d’amitiĂ©s et de collaborations, d’évĂ©nements mondiaux, de rencontres opportunes et d’une vocation personnelle pour contribuer au rĂ©tablissement et Ă  la guĂ©rison de la paix. Je vois ma vie comme une tapisserie de relations et c’est une partie de cette tapisserie.

Comme vous lisez le long, vous pouvez suivre cette histoire Ă  travers l’histoire graphique ci-dessus, créé par Tomi Nagai-Rothe.

Pré-histoire

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, John Kent et James Cumming dirigeaient des formations en anglais d’affaires ainsi qu’une formation culturelle pour les hommes d’affaires allemands et suĂ©dois qui se dirigeaient vers le Japon. J’ai dirigĂ© un atelier Shintaido pour leurs clients. Plus tard, John menait kenko taiso le matin quand lui et Jim enseignaient.

Au fur et Ă  mesure que leur travail s’étendait davantage Ă  la formation interculturelle, ils m’ont engagĂ© pour offrir des ateliers interculturels Ă  leurs clients. Ce fut le dĂ©but de ITO Services (Formation interculturelle et orientation) qui a Ă©tĂ© ma premiĂšre adaptation de Shintaido au public non-arts martiaux.

Pratique Shoko Ă  distance

En 1996, Debbie Evans, une instructrice britannique de Shintaido Ă  Bristol, et son amie Shintaido vivant Ă  Londres se sentaient confrontĂ©es Ă  leur pratique du shoko. Debbie a suggĂ©rĂ© qu’ils pratiquent en mĂȘme temps pour se soutenir les uns les autres. Ainsi, Ă  l’heure prĂ©vue, Debbie pratiquait shoko face Ă  l’est (vers Londres) et son ami pratiquĂ© face Ă  l’ouest (vers Bristol).

En keiko, nous faisons de la pratique shoko avec des partenaires face Ă  face. Cela nous permet de le faire beaucoup plus longtemps que nous ne le pouvions seul. Quand Aoki-sensei pratique toate, il envoie sa conscience une certaine distance pour se connecter Ă  une autre personne parce que nos imaginations peuvent s’étendre au-delĂ  du temps et de l’espace. Debbie a mis tout ça en pratique.

Ateliers de gestion du stress et guérison à distance

En tant que directrice gĂ©nĂ©rale de Hospice by the Bay, une fournisseur de services de soins palliatifs Ă  but non lucratif, Connie Borden m’a demandĂ© de concevoir un cours de gestion du stress pour les soignants des soins palliatifs. Les familles, les amis et les autres soignants de la mort Ă©prouvent du stress et Connie a estimĂ© qu’ils bĂ©nĂ©ficieraient d’un atelier destinĂ© Ă  leurs besoins. J’étais heureux de le faire, mais Connie n’avait pas de budget pour un tel cours.

En mĂȘme temps, mon ami Henry Kaiser Ă©tait membre du conseil d’administration de la famille de la Henry J. Kaiser Family Foundation. Il avait eu l’idĂ©e de soutenir mon enseignement depuis plusieurs annĂ©es. Parce qu’Henry ne pouvait pas contribuer Ă  moi en tant qu’individu, il a proposĂ© de soutenir mon enseignement pendant 7 ou 8 ans par le biais d’un organisme Ă  but non lucratif qui organiserait des ateliers que je dirigerais. J’ai mis Connie et Henry ensemble et voilĂ ! Il s’agissait de ma deuxiĂšme adaptation majeure de Shintaido pour un public d’arts non martiaux. Cette fois, il a Ă©tĂ© spĂ©cialement conçu pour le bien-ĂȘtre et la guĂ©rison.

Dix chi jin
Dix chi jin
Illustration par T. Nagai-Rothe

J’ai créé quelques graphiques conceptuels pour expliquer le concept de guĂ©rison lointaine qui pourrait ĂȘtre utilisĂ© pour Yokikei ou Kaihokei keiko. J’ai visitĂ© des groupes en Europe et aux États-Unis et recommandĂ© la guĂ©rison Ă  distance Ă  travers keiko pour aider les autres avec des problĂšmes de santĂ©, la dĂ©pression, etc.

J’ai commencĂ© Ă  enseigner Ă  L’Attitude au QuĂ©bec et au SĂ©minaire des arts japonais au Green Gulch Zen Center Ă  Muir Beach, en Californie, et j’ai utilisĂ© les cartes pour dĂ©crire Shintaido et surtout la gestion du stress.

Paix et guérison

Parlement des religions du monde
Parliament of World Religions — Photo by Mario and Liz Uribe

Mario et Liz Uribe, fondatrices du SĂ©minaire des Arts japonais, ont Ă©tĂ© impressionnĂ©s par cette approche et m’ont invitĂ© Ă  participer Ă  leur travail de paix. En 1993, j’ai participĂ© au Parlement des religions du monde Ă  l’invitation de Mario et Liz.

Parlement des religions du monde
Parliament of World Religions — Photo by Mario and Liz Uribe

Mario a pris le cercle peint Ă  pinceau pratiquĂ© par Kaz Tanahashi et en a fait une activitĂ© de groupe pour donner le ton pour la paix entre les religions du monde. Il a créé un pinceau Ă©norme que quatre personnes pourraient utiliser pour peindre un grand cercle (Enso). Ils m’ont demandĂ© de purifier rituellement la toile avec le mouvement Shintaido avant que le cercle ne soit peint.

Vous pouvez en savoir plus sur l’expĂ©rience du Parlement ici Ă  la page 2 du Dialogue corporel.

50e anniversaire de l’ONU 1995
50e anniversaire de l’ONU 1995

En 1995, nous avons organisĂ© une autre cĂ©rĂ©monie de peinture Enso sur le Civic Center Plaza de San Francisco pour le 50e anniversaire des Nations Unies Ă  San Francisco (Ressource: Body Dialogue United Nations 50th – Le Cercle sera-t-il ininterrompu? )

Le rituel de purification du cercle de broussailles est similaire Ă  ce que fait Kazu Yanagi (artiste, peintre) en peignant avec de l’eau pour purifier une toile. Les purifications de maison que je fais pour la guĂ©rison et la prospĂ©ritĂ© sont les mĂȘmes: ils dĂ©gagent les barriĂšres et coincĂ© ki Ă©nergie.

Rituels de purification et rituels de fin de vie

J’ai pu ĂȘtre avec Bill Peterson, un praticien Shintaido Ă  San Francisco, Ă  la fin de sa vie. Assis prĂšs de son lit, j’ai senti que mĂȘme s’il avait du mal Ă  respirer et Ă  ĂȘtre dans son corps, il Ă©tait prĂȘt Ă  partir. Comme je l’ai tenu, je lui ai demandĂ© de faire une mĂ©ditation avec moi. Nous nous sommes imaginĂ©s faire Tenshingoso Dai et enfin, Eiko Dai. J’ai encouragĂ© Bill Ă  courir et Ă  lĂącher prise. (Ressource : Dialogue corporel face Ă  la mort, partie II)

Comme le rituel de purification, il s’agissait de dĂ©gager un chemin vers l’avant. Dans cette vie, ce processus crĂ©e un espace ouvert pour la paix et la guĂ©rison, et pour ceux qui quittent cette vie, il crĂ©e un chemin vers la paix.

Le développement de Taimyo Kata

MaĂźtre Aoki a dĂ©veloppĂ© Taimyo Kata en 1995 et l’a partagĂ© Ă  l’International Shintaido 1996 dans le comtĂ© de Sonoma, en Californie. Taimyo est devenu une forme pour se concentrer une grande partie de ce qui est venu avant: la guĂ©rison lointaine, la gestion du stress, la propagation de la paix et la purification.

Au cours de dĂ©cennies de pratique, je suis venu Ă  voir Taimyo comme un microcosme de tout Shintaido – une galerie ou collage du mouvement Shintaido. Taimyo est comme un fractal. Une partie de celui-ci reflĂšte l’ensemble. Dans un sens, j’ai l’impression que ses parties expriment ma propre vie.

Taimyo et Paix mondiale

Ito Taimyo
Taimyo at the Washington Monument, Washington DC.
Photo by T. Nagai-Rothe

J’ai Ă©tĂ© plongĂ©e sous-marine Ă  Point Lobos en Californie dans la matinĂ©e du mardi 11 Septembre 2001 et a appris sur les attaques contre le World Trade Center et le Pentagone (U.S. Department of Defense) aprĂšs avoir Ă©mergĂ© de l’ocĂ©an.

Mains autour du monde
Mains autour du monde

Cette semaine-lĂ , je travaillais avec Rob Gaston et Tomi Nagai-Rothe pour finaliser les plans d’un atelier de mĂ©ditation d’une semaine Ă  partir du dimanche 23 septembre dans la rĂ©gion de la baie. Nous avions 17 personnes participant en personne et 12 personnes participant pratiquement de diffĂ©rentes rĂ©gions des États-Unis et d’autres pays.

C’était un format ambitieux et les attaques ont bouleversĂ© nos plans. Comment pourrions-nous utiliser notre pratique pour donner un sens Ă  ce qui s’était passĂ©? Pourrions-nous faire quelque chose de positif tout au long de l’atelier? Nous avons remue-mĂ©ninges Ă  de nombreuses idĂ©es : la mĂ©ditation comme guĂ©rison, la crĂ©ation de connexions plus fortes Ă  distance, la gestion de nos peurs et de notre douleur. Puis nous avons eu l’image de praticiens debout Ă  divers endroits sur le globe et, Ă  travers leur pratique Taimyo, l’extension d’un Ă©norme rĂ©seau de soins et de paix autour de la terre. C’était la genĂšse du RĂ©seau international Taimyo pour la paix.

Développer et développer Taimyo Kata

Masashi Minagawa a commencĂ© Ă  se produire et Ă  enseigner Taimyo lors de confĂ©rences et de spectacles musicaux en Irlande et au Royaume-Uni. J’ai Ă©largi mon enseignement de Taimyo avec une perspective plus globale sur notre pratique et la nĂ©cessitĂ© de faire la paix.

En 2006, nous avons commencĂ© une sĂ©rie d’ateliers en cours au Day Street Dojo de San Francisco, grĂące Ă  Connie Borden. J’ai construit sur le matĂ©riel couvert dans les Ateliers des aidants naturels (1994 – 2003) incorporĂ© Tai Chi de mon Ă©tude avec MaĂźtre Ma et connectĂ© la pratique Ă  la paix personnelle (rĂ©soudre les conflits en nous-mĂȘmes), la guĂ©rison (y compris la guĂ©rison lointaine) et la paix – l’impact que nous avons sur ceux qui nous entourent et oĂč nous sommes appelĂ©s Ă  crĂ©er un changement social positif.

Le 11 septembre a concentrĂ© notre pratique Taimyo et l’a reliĂ©e Ă  nos espoirs de paix.

Ito_DayStreet
At the Day Street Dojo
Photo by T. Nagai-Rothe

Travail de rétablissement de la paix

(Ressource : Dialogue corporel : Shintaido et résistance non violente)

Mon ami et collĂšgue Kaz Tanahashi – artiste, enseignant, pacificateur et praticien bouddhiste – m’a invitĂ© et Masashi Minagawa Ă  se joindre Ă  lui pour un pĂšlerinage d’excuses Ă  Nanjing, en Chine, en 2007. Kaz s’était arrangĂ© pour participer Ă  la confĂ©rence internationale de l’UniversitĂ© de Nanjing Ă  l’occasion du 70e anniversaire du massacre de Nanjing.

Nous avons estimĂ© depuis un certain temps qu’il Ă©tait important de prĂ©senter des excuses officielles en tant que citoyens individuels, car le Japon ne l’avait pas fait. Pourtant, nous Ă©tions inquiets d’aller Ă  Nanjing prĂ©occupĂ© par une rĂ©ponse en colĂšre des Chinois.

Nanjing_bodies_1937
Bodies of massacre victims on the shore of the Qinhuai River. From Wikipedia

Les participants Ă  la confĂ©rence comprenaient ceux qui ont Ă©tudiĂ© et vĂ©cu le gĂ©nocide dans de nombreuses rĂ©gions du monde. Il y a eu une couverture mĂ©diatique de la confĂ©rence et de notre cĂ©rĂ©monie d’excuses. Les gens Ă  Nanjing semblaient heureux que nous Ă©tions venus.

Masashi Minagawa et moi sommes descendus au bord de la riviĂšre pour notre propre mĂ©ditation et forme d’excuses. AprĂšs un certain temps, j’ai eu un profond sentiment que les Ăąmes de ceux qui avaient Ă©tĂ© massacrĂ©s Ă©taient prĂ©sents, et qu’ils Ă©taient non seulement indulgents, mais aimant. Je n’oublierai jamais cette expĂ©rience.

La mĂȘme annĂ©e, j’organisais un atelier de mĂ©ditation sur la plage d’Omaha en France pour soulever le rĂ©tablissement de la paix, plutĂŽt que la glorification de la guerre qui s’y produit souvent.

En 2009 et 2010, Elli Nagai-Rothe a participĂ© Ă  l’organisation d’un atelier de rĂ©tablissement de la paix Ă  l’UniversitĂ© amĂ©ricaine de Washington DC pour les Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s du Programme international de rĂ©solution de la paix et des conflits et d’autres personnes intĂ©ressĂ©es par le rĂ©tablissement pratique de la paix. Taimyo et Shintaido ont fourni un antidote puissant et pratique au travail intellectuel des Ă©tudes supĂ©rieures.

Peacemaking Workshop at American University Photo by T. Nagai-Rothe

Un programme d’exercices de Taimyo et de vie

Avec l’aide de Lee Seaman et Tomi Nagai-Rothe, j’ai créé un programme d’études et un programme d’enseignement afin que je puisse impliquer les autres dans le partage de ce travail. J’ai commencĂ© Ă  certifier mes Ă©tudiants aux États-Unis, en France, au Japon et au QuĂ©bec. Il y a maintenant 19 entraĂźneurs et instructeurs Ă  travers le monde.

(Ressources: Taimyo/Life Exercise website en anglais, Taimyo Network site en Français, Taimyo blog en Français, Taimyo Network site en japonais)

Mes Ă©tudiants du Sud de la France ont organisĂ© un atelier annuel De Taimyo depuis 2010. Ils m’ont invitĂ© Ă  enseigner pendant de nombreuses annĂ©es, et maintenant quatre Ă©tudiants ont repris et créé l’Institut des Nuages Flottants et dirigĂ© les ateliers De Taimyo quatre fois par an.

Diamant Huit Coupe

En 2016, Masashi Minagawa a Ă©tĂ© inspirĂ© pour crĂ©er le Diamond Eight Cut , une improvisation sur le mouvement Shintaido qui porte Ă  terme 50 ans de pratique Shintaido, d’enseignement et de recherche et dĂ©veloppement. Il combine Tenshingoso et Eiko ainsi que Kiri-Oroshi kumite dans une forme Ă©lĂ©gante et accessible qui peut ĂȘtre utilisĂ© pour la cĂ©lĂ©bration ou la purification, la guĂ©rison Ă©nergĂ©tique, et reliant notre monde intĂ©rieur avec l’Univers.

Diamond Eight est un ajustement parfait pour le mouvement inspirĂ© par Taimyo Kata. Je l’ai enseignĂ© et j’ai trouvĂ© d’innombrables façons de l’adapter de façon crĂ©ative aux besoins de mes Ă©lĂšves au cours des trois derniĂšres annĂ©es. Sa combinaison de centrage, de compensation, d’ouverture et de guĂ©rison fait de Diamond Eight une fractale de Shintaido.

Il nous aide miraculeusement Ă  exprimer et Ă  dĂ©couvrir tout, de MĂšre Nature et de l’Univers profond aux cellules de notre corps et tout ce qui se trouve entre les deux. Quand je pratique Diamond Eight, il se sent comme mon corps est son propre cosmos et, simultanĂ©ment, comme si de minuscules versions de mon moi cellulaire pratiquent Ă©galement Diamond Eight.

AprĂšs avoir pratiquĂ© le Diamant Huit, je comprends la mĂ©ditation d’une maniĂšre plus profonde – d’une maniĂšre que les moines ont probablement compris intellectuellement, mais pas somatiquement. C’est un cadeau incroyable.

Ito and Lee Ordeman at the Washington Monument. Pearl Harbor Day – December 7, 2009.
Photo by T. Nagai-Rothe

Diamond Eight marque une nouvelle Ăšre pour Shintaido et Taimyo qui, je l’espĂšre, nous portera pendant de nombreuses annĂ©es Ă  venir.

(Ressource: Diamond Eight Cut and Life Reflections article – PDF tĂ©lĂ©chargeable)

Merci Ă  Tomi Nagai-Rothe et Lee Seaman pour leur aide Ă  raconter cette histoire.


Le ShintaĂŻdo en maniĂšre douce

Le ShintaĂŻdo en maniĂšre douce

par

H. F. Ito MaĂźtre Instructeur ShintaĂŻdo

Qu’est-ce que le Shintaïdo de maniùre douce ?

Depuis ce printemps, le ShintaĂŻdo de maniĂšre douce est un sujet qui a voulu ĂȘtre discutĂ© par le ComitĂ© Technique EuropĂ©en.

En se rĂ©fĂ©rant Ă  l’histoire et au dĂ©veloppement du ShintaĂŻdo, « le ShintaĂŻdo pour tout le monde» a Ă©tĂ© une intention et un refrain rĂ©pĂ©tĂ©. Bien que le terme ShintaĂŻdo de maniĂšre douce ait un sens en anglais (gentle ShintaĂŻdo), en français, cela ressemble Ă  une version diluĂ©e de l’essence du ShintaĂŻdo, comme un voyage en classe Ă©conomique en avion, parce quevous ne pouvez pas vous offrir mieux.

Au cours de ma carriĂšre, j’ai assistĂ© Ă  de nombreux Ă©changes de courriels animĂ©s sur ce sujet.

“ShintaĂŻdo sans perdre l’expĂ©rience”

J’ai Ă©tĂ© Ă©troitement impliquĂ© dans cette discussion car le ShintaĂŻdo de maniĂšre douce reflĂšte une approche que j’avais adoptĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 2000. Je voulais rendre le ShintaĂŻdo accessible Ă  des personnes extĂ©rieures aux arts martiaux. Ma devise Ă©tait: «Modifier le ShintaĂŻdo sans en perdre l’essence de l’expĂ©rience».

En discutant avec les instructeurs – que nous utilisions ou non le «ShintaĂŻdo de maniĂšre douce», j’ai remarquĂ© les thĂšmes suivants:

  1. Lorsque nous enseignons le ShintaĂŻdo Ă  des personnes ayant des difficultĂ©s physiques, mentales ou Ă©motionnelles, le mouvement doit ĂȘtre doux et dĂ©licat. Cependant, si c’est tout ce qu’il y a, les Ă©lĂšves et l’enseignant, souvent risquent de s’ennuyer.
  2. Il est important de partager pĂ©riodiquement certaines techniques de kaiho-kei ou de faire du chudan-tsuki en position kibadachiavec un kiaiferme. Vous pouvez aussi donner aux gens l’expĂ©rience du mouvement Toitsu Kihon, mĂȘme si leur corps ne peut pas le supporter trĂšs longtemps. Cela leur permet de s’éveiller durant l’expĂ©rience.
  3. Si nous regardons l’histoire du ShintaĂŻdo, nous voyons que pour ĂȘtre avant-gardiste, il faut d’abord ĂȘtre classique. Du KaratĂ© au ShintaĂŻdo Kaiho-tai au ShintaĂŻdo Yoki-tai, nous continuons Ă  construire Ă  partir de racines classiques. Le jigo-kei, le kaiho-kei, le yoki-kei, le seiritsu-kei– toutes ces formes de keiko ont des avantages, mais aucune d’entre elles n’est aussi puissante Ă  elle seule qu’elles ne le sont ensemble. Un bon enseignement doit les inclure toutes.
  4. C’est pourquoi les instructeurs de ShĂŻntaido, utilisant la maniĂšre douce, doivent ĂȘtre capables de passer d’un style Ă  un autre, en rĂ©ponse immĂ©diate Ă  la condition de leurs Ă©lĂšves.

Devrions-nous dire que, par exemple, les Ă©tudiants pourraient commencer par le yoki-kei et, Ă  mesure qu’ils deviendront plus forts, avanceront vers le kaiho-kei (ou peut-ĂȘtre mĂȘme le jigo-kei) et finiront par le seiritsu-kei?

Je suggÚre que les examens de 2020 pour Sei-Shihan et Dai-Shihan soient axés sur la capacité des candidats à comprendre ces points et à les mettre en pratique dans leur propre enseignement.

Pour votre information, j’inclus un tableau illustrant la relation entre le Yoki-kei et le Kaiho-kei, ainsi que le Jigo-kei et le Seiritsu-kei. J’ai initialement dĂ©veloppĂ© ce tableau pour clarifier ma propre pensĂ©e sur les diffĂ©rences et les similitudes entre ces Ă©lĂ©ments du ShintaĂŻdo.

Un tableau de référence

Kaiho-keiYoki-keiJigo-keiSeiritsu-kei
Style de postureKaihotai: La partie avant du corps est ouverte. l’Attitude pleine de confiance. Le bas du dos est lĂ©gĂšrement courbĂ©. "Le pont de vie tsubo (life gate tsubo)" situĂ© derriĂšre le nombril est fermĂ©. La direction des yeux porte au devant et lĂ©gĂšrement vers le haut.Koshi est droit (non courbĂ©). "Le pont de vie tsubo” est ouvert. La partie arriĂšre du corps est ouverte. La direction de l’oeil est lĂ©gĂšrement inclinĂ© vers le bas. Une apparence de mollesse comme s’il y avait un manque de confiance. Expression d’humilitĂ© (non-assumĂ©e).La posture est solide comme un chĂȘne inflexible, avec un poing fortement dĂ©fensif. La force est concentrĂ©e dans le Tanden, comme si elle soulevait quelque chose de lourd.Style de posture Kaihotai: La partie avant du corps est ouverte. l’Attitude pleine de confiance. Le bas du dos est lĂ©gĂšrement courbĂ©. "Le pont de vie tsubo (life gate tsubo)" situĂ© derriĂšre le nombril est fermĂ©. La direction des yeux porte au devant et lĂ©gĂšrement vers le haut. Koshi est droit (non courbĂ©). "Le pont de vie tsubo” est ouvert. La partie arriĂšre du corps est ouverte. La direction de l’oeil est lĂ©gĂšrement inclinĂ© vers le bas. Une apparence de mollesse comme s’il y avait un manque de confiance. Expression d’humilitĂ© (non-assumĂ©e). La posture est solide comme un chĂȘne inflexible, avec un poing fortement dĂ©fensif. La force est concentrĂ©e dans le Tanden, comme si elle soulevait quelque chose de lourd. Seiritsu-tai.
La posture est érigée de maniÚre franche. Les yeux portent directement devant, regardant à l'horizon.
Méthode pour le keiko, waza et kataKeiko est basé sur les principes fondamentaux (Daikihon) de Tenshingoso, Eiko et leurs applications, ainsi que sur le saut Shintaïdo, le Kaikyakuzenshin, le Kiai et le Hassei renshu (pratique du cri), les techniques à main ouverte, etc.Wakame, travail en kumite de méditation, Musoi, Muso-Ken, Hoten-Kokyu-ho, Mae-Geri (doux et doux). Meiso-jump.Jikyo-ken. Uke-zuki Sei-ken. Pratique Style-Sumo. Ces formes sont couramment observées dans le karaté Shintaïdo.Chusei-ken. Oi-zuiki Sei-ken. Ki-ichi-i. Main libres Diamond cut sutra.
MĂ©thode pour le GoreiLes forts survivent. Allez, allez - Plus, plus, plus vite et plus loin. Gorei est strict et exigeant, sans qu’il y ait place Ă  poser de questions. CompĂ©titif et stimulant, c’est comme si on enseignait aux grimpeurs Ă  se concentrer entiĂšrement sur le fait d’atteindre le sommet. Pas de compromis. RĂ©veille des capacitĂ©s chez les Ă©lĂšves qui sont gĂ©nĂ©ralement endormis, comme ĂȘtre dans un feu et trouver une force que vous ne saviez pas que vous aviez.Tout le monde se rassemble, se tiennent la main et monte progressivement la montagne ensemble. Le Gorei amĂšne les gens Ă  une randonnĂ©e agrĂ©able et coopĂ©rative, consciente et apprĂ©ciant les quatre saisons et le paysage de montagnes, de riviĂšres, d’herbe et d’arbres. Les gens gagnent en Ă©nergie et en considĂ©ration pour les autres, et sont encouragĂ©s Ă  s’entraider.
Effets du keikoTranscendant la situation actuelle, le corps et l’esprit s’ouvrent avec souplesse et sans hĂ©sitation. En mĂȘme temps, l'Ă©nergie est libĂ©rĂ©e et le nouveau soi Ă©merge de l’ancien. DĂ©veloppe la pensĂ©e positive. Passe par le mandala Kongokai.S'adapter Ă  la situation actuelle. La tension et la fatigue disparaissent. et le corps devient comme une algue dans l'ocĂ©an. Encourage la comprĂ©hen- sion de soi et la comprĂ©hen-
sion des autres. Passe par le mandala de Taizokai.
Prenant l'énergie à l'extérieur de soi et la résumant dans un état d'esprit de légitime défense. Cela est courant dans les kata du karaté Shintaïdo.Se tenant debout, au centre de Kaihotai, de Jigotai et de Yokitai, la posture devient droite et claire.
Kaihotai
Kaihotai
Yokitai
Yokitai
Jigotai
Jigotai
Seiritsutai
Seiritsutai

Addendum (expérience de Lee Seaman):

Quand j’ai commencĂ© le ShintaĂŻdo, j’avais 25 ans. La plupart des autres Ă©tudiants avaient entre 18 et 30 ans et Aoki-sensei venait de fĂȘter ses 30 ans. Tout le monde Ă©tait en excellente forme physique et nous n’avons rien fait Ă  part Kaiho-tai keiko. Aoki-sensei nous a dit que Tenshingosoet Eiko Ă©taient le noyau du ShintaĂŻdo et que ces deux formes constituaient Ă©galement le noyau de notre pratique. Le plus intense possible, le plus d’expansion possible, le plus fort (voix) possible !

Je pratique le ShintaĂŻdo depuis presque 40 ans maintenant et je suis parvenu Ă  la conclusion qu’Aoki-sensei avait un enseignement cachĂ©. D’aprĂšs mon expĂ©rience, il y a quelque chose de plus fondamental que Tenshingoso et Eiko. Cela me rappelle le koan sur la porte sans porte – je l’appelle la technique sans technique. L’incarnation de Tenchijin, informe Tenshingoso, et constitue le cƓur battant d’Eikodai. Ce coeur dans le ShintaĂŻdo est la base de toute notre pratique, et ses branches sont le kaiho-tai, le yoki-tai, le jigo-tai et le seiritsu-tai.

Je pense que pour offrir le ShintaĂŻdo Ă  un monde qui en a plus que jamais besoin, nous avons besoin de ces racines au coeur de la pratique.


Notes sur la formation – Kaishoken

par Mark Bannon

Quelle est la technique d’arts martiaux la plus forte? Au fil des ans, j’ai entendu diffĂ©rentes rĂ©ponses en fonction du style, de la formation et de l’enseignant. Certains croient un coup de pied fort, d’autres un coup de poing fort (tsuki), d’autres un mĂ©lange secret.

Comment rĂ©pondrais-je Ă  la question si on me le demandait ce matin? Ma rĂ©ponse serait « Shintaido kaishoken est la technique la plus forte et digne de la pratique quotidienne. Dans le glossaire shintaido, kaishoken est dĂ©fini comme « la main ouverte et exprimant ». C’est peut-ĂȘtre une rĂ©ponse dĂ©routante Ă  certains. D’autres peuvent avoir une comprĂ©hension diffĂ©rente et des pensĂ©es sur le sujet. Voici ma pensĂ©e et ma perspective actuelles.

Quand j’ai commencĂ© Ă  Ă©tudier les arts martiaux, j’ai observĂ© une fascination pour le dĂ©veloppement de la technique la plus efficace pour s’adresser Ă  un adversaire perçu. Dans la lignĂ©e Funakoshi-Egami-Aoki, il existe un chemin bien documentĂ© qui s’est produit pour dĂ©velopper le tsuki (tel qu’il est actuellement pratiquĂ© dans Shintaido) comme technique Ă©prouvĂ©e.

Si je comprends bien l’histoire, il y avait une joie immĂ©diate quand MaĂźtre Egami a trouvĂ© son nouveau tsuki (front-punch). TrĂšs efficace, Ă©lĂ©gant, mouvement fluide, application du corps entier de la force qui pourrait facilement renverser un homme avec un coup. Une arme Ă©lĂ©gante s’il y en avait une.

Photo par Mark Bannon

Ce qui a suivi, cependant, Ă©tait une prise de conscience que cette nouvelle technique Ă©tait si puissante que les blocs traditionnels et les stratĂ©gies n’étaient pas une dĂ©fense contre ce nouveau tsuki. Une technique encore plus forte Ă©tait nĂ©cessaire pour rĂ©pondre Ă  cette nouvelle arme. Une course aux armements littĂ©rale s’était dĂ©clenchĂ©e.

L’histoire du tsuki est dans la section sept du livre Shintaido de MaĂźtre Aoki. MaĂźtre Aoki discute de la recherche que lui et MaĂźtre Egami ont fait pour devenir des « spĂ©cialistes du tsuki » et de sa dĂ©couverte de kaishoken comme dĂ©fense contre le nouveau tsuki.

J’ai commencĂ© Ă  essayer la main ouverte comme une technique pour recevoir un tsuki. Au dĂ©but, ce n’était pas une technique trĂšs satisfaisante. Comme je continuais ma pratique Shintaido, j’ai entendu d’autres Ă©tudiants poser des questions sur kaishoken. Je n’étais apparemment pas le seul qui ne l’a pas immĂ©diatement obtenu. En rĂ©ponse, des Ă©tudiants plus expĂ©rimentĂ©s (senpai) rĂ©pondraient que, kaishoken Ă  Shintaido signifie en fait « main ouverte – corps ouvert. » Cette dĂ©finition Ă©largie a commencĂ© Ă  avoir plus de sens. TrĂšs bien. Je pourrais pratiquer cela – recevoir le tsuki avec une main ouverte et un corps ouvert. Ma technique a apparemment commencĂ© Ă  s’amĂ©liorer.

Comme l’amĂ©lioration est venue, un senpai m’a demandĂ© d’ouvrir les yeux. Faites attention, voyez tout. Ne vous laissez pas distraire par des objets brillants. Cette leçon a rĂ©sonnĂ©. Il m’est venu Ă  l’esprit que kaishoken n’était pas seulement la main ouverte, le corps ouvert, mais ajouter les yeux ouverts. Ne tombez pas dans le piĂšge de votre environnement et de votre rencontre initiale. Voyez tout. Regardez la situation avec les yeux doux. Prends tout. Je me sentais assez jazzĂ© avec kaishoken Ă  ce stade. Qu’y a-t-il de mieux ?

Quelques semaines plus tard, j’ai assistĂ© Ă  un atelier Shintaido au QuĂ©bec. Pendant l’exercice, on m’a demandĂ© d’« ouvrir mon esprit » et d’aller au-delĂ  de ce monde et de voyager aux coins de l’univers. Voir tous les angles, les potentiels, les dĂ©fis, regarder au-delĂ , voyager le temps et l’espace. ouah. Les choses ont changĂ©. J’ai vĂ©cu quelque chose de nouveau. A partir de ce moment, mon Kaishoken a Ă©voluĂ© de la main ouverte – corps ouvert – les yeux ouverts – Ă  l’esprit ouvert.

Kaishoken
Phot par Mark Bannon

ArmĂ© d’un esprit ouvert, j’ai vu des possibilitĂ©s venir Ă  moi avant qu’ils ne soient en vue. Je n’étais plus en dĂ©fense. Je recevais activement l’intention et l’anticipation. Maintenant, c’est une technique forte! J’ai commencĂ© Ă  utiliser mon nouveau kaishoken (ouvert Ă  la main ouverte Ă  l’esprit ouvert) dans toutes sortes de circonstances. J’utilisais kaishoken au travail pour amĂ©liorer les relations avec mes collĂšgues, avec des clients qui construisaient des projets plus novateurs et Ă©tablissant des relations plus Ă©troites avec la famille et des relations plus significatives entre amis. Un vrai keiko se dĂ©veloppait.

Puis un jour, je me suis retrouvĂ© dans une rencontre et je n’ai certes pas trĂšs bien gĂ©rĂ©. Rien de voyant, mais j’y ai pensĂ© toute la journĂ©e et les actions que j’aurais pu / aurait dĂ» prendre pour provoquer un rĂ©sultat diffĂ©rent. Il m’est soudainement venu Ă  l’esprit, la rĂ©ponse pourrait ĂȘtre kaishoken. Cette fois, j’ai rĂ©alisĂ© que si j’avais abordĂ© la rencontre avec un cƓur ouvert, le rĂ©sultat aurait pu ĂȘtre beaucoup amĂ©liorĂ©. J’ai rĂ©alisĂ© que kaishoken est vraiment le cƓur ouvert.

Photo par Mark Bannon

Ma dĂ©finition de kaishoken a commencĂ© simplement comme une note glossaire « main ouverte. » Comme ma pratique est devenue plus riche, ma comprĂ©hension a Ă©voluĂ©: main ouverte – corps ouvert – yeux ouverts – ouverture d’esprit, – ouvrir votre cƓur. Kaishoken est sans doute la technique la plus forte et j’ai besoin de pratiquer tous les jours. Une technique pour mettre fin Ă  la course aux armements.


HF Ito’s Bay Area Summer Workshop 2019

HF Ito’s Bay Area Summer Workshop 2019

Le samedi 17 aoĂ»t, Ă  l’AcadĂ©mie Marin de San Rafael, en Californie, le maĂźtre instructeur HF Ito a dirigĂ© un Keiko dans la rĂ©gion de Bay Area (San Francisco) rendant visite Ă  des pratiquants du Shintaido. 12 Ă©taient prĂ©sent le matin et 10 en aprĂšs-midi Ă  travers deux keiko, sur le thĂšme : Ouvrir la porte du Perception : Muso-Ken. Compte tenu de son intention Ă  rĂ©duire les voyages transatlantiques depuis son domicile en France et de ne visiter l’AmĂ©rique du Nord qu’une fois par an, il s’agissait probablement du dernier atelier d’Ă©tĂ© d’Ito Sensei en Californie du Nord. Pour certains d’entre nous, ce fait ajoutait une nuance subtilement poignante Ă  l’enseignement profond et nuancĂ© de Ito Sensei. Sarah Baker et John Bevis ont documentĂ© l’atelier en vidĂ©o tout au long de la journĂ©e.

Le Keiko a commencĂ© par une forme d’Ă©chauffement qui Ă©tait nouvelle pour beaucoup d’entre nous. Connie Borden a prĂ©sentĂ© des mouvements basĂ©s sur la fin de la partie III du Taimyo kata qui se jette dans le dĂ©but de la partie I de Taimyo de celui-ci.

Connie Leads Warmups

Ces mouvements s’appellent Embrasser le ciel (ho-ten-kokyu-ho), le corps tournant en rotation trois quarts (hokushin kokyu-ho), oodachi zanshin et kan ki). Ils concentrent la respiration (kokyu) dans un mouvement spiralique en tournant autour notre colonne vertĂ©brale dans notre ĂȘtre pour atteindre plus haut dans les cieux et plus basvers le centre de la terre. Nous avons Ă©tudiĂ© les contrastes dĂ©coulant de la crĂ©ation de petits cercles en dessous de nous, puis Ă   ouvrir en verticale, en face et en diagonale de soi pour tracer de grands cercles et embrasser le ciel. En nous inclinant en gratitude, nous avons Ă©tudiĂ© la compression de l’air et de l’espace corporel du devant nous. Pour commencer le hokushin kokyu-ho, nous avons Ă©treint un arbre, puis nous nous sommes lentement Ă©largis dans cette relation, en faisant l’expĂ©rience du contraste entre le haut et le bas tout en continuant de nous concentrer sur la verticalitĂ© et la respiration lente et profonde. Notre main avant s’élevait avec les doigts et la paume de la main dirigĂ©s vers l’arriĂšre, tandis que la main infĂ©rieure Ă©tait dirigĂ©e vers le bas et les trois quarts derriĂšre nous, la paume de la main tournĂ©e vers l’intĂ©rieur.

Tout au long de ces mouvements, nous avons pratiquĂ© afin que nos yeux suivent nos mouvements, ultimement, le mouvement des yeux nous aide Ă  traverser dans l’espace et Ă  travers le temps. Dans le dernier segment, nous nous sommes ouvert Ă  Ten avec les mains kaisho-ken vers le ciel, puis nous avons formĂ© un tsuki croiser devant la poitrine pour saisir ce qui nous attendait, en croisant les bras devant nous, nous nous sommes retrouvĂ©s dans la posture classique du karatĂ©, le kaiho-tai.  Avec kan ki, partie I de Taimyo ouverture, nous nous allongions devant nous comme pour plonger dans l’ocĂ©an du ki et aprĂšs avoir fait un dernier grand cercle autour de nous, nous avons laissĂ© l’énergie du ki atterrir dans ce nouvel espace, paumes des mains se refermant en tsuki. Nous avons ramenĂ© notre tsuki Ă  nos cĂŽtĂ©s, laissant nos coudes derriĂšre nous tout en approfondissant notre kiba-dachi (position d’Ă©quitation). AprĂšs avoir maintenu cette position pendant un moment pour permettre Ă  nos corps de se sentir rĂ©chauffĂ©s, nous nous sommes tenus debout, laissant nos bras se dĂ©placer vers le bas sur les cĂŽtĂ©s de nos corps, les doigts ainsi dynamiser, pointant vers le bas. AprĂšs l’Ă©chauffement dĂ» Ă  la respiration, aux torsions, Ă  la spirale et Ă  l’expansion, nous avons fini par nous sentir tout Ă  fait droits et clairs, prĂȘts Ă  Ă©tudier notre conscience de nous-mĂȘmes et Ă  accroĂźtre la comprĂ©hension des autres.

Avant de commencer la pratique physique, nous nous sommes assis en cercle et Ito Sensei a pratiquĂ© une conversation basĂ©e sur un document imprimĂ© Ă  double face. Avec l’aide de Tomi Nagai-Rothe et de Nao Kobayashi pour la traduction, il a d’abord abordĂ© les diffĂ©rentes formes de ki. Allant du manque de confiance / peur (yowa-ki) Ă  la dĂ©termination et Ă  la disponibilitĂ© (tsuyo ki) ou dans la simplicitĂ© d’ĂȘtre (non-ki), de prendre soin de sa propre Ă©nergie (ki wo tutete) Ă  ĂȘtre attentionnĂ© et attentif envers les autres (ki-kubari), et plus encore.

Ito’s Talk

Le concept Ă©pineux de sak-ki, qui se traduit par la soif de sang ou l’intention de tuer, Ă©tait essentiel car il Ă©tait Ă©troitement liĂ© au deuxiĂšme segment de la discussion, le muso-ken. En pratique, nous travaillions le dĂ©veloppement de la sensibilitĂ© aux Ă©nergie se retrouvant ou provenant de derriĂšre nous, en particulier, sur l’intention ou l’approche de quelqu’un souhaitant nous attaquer par derriĂšre. Comme le dit Ito Sensei, mu-so peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©, d’une part, comme signifiant «rĂȘve», «vision», «prĂ©monition» et «voyance», ou d’autre part comme quelque chose de «dĂ©phasĂ©e», «sans phĂ©nomĂšne» et «vide» s’apparentant Ă  l’absence totale de lumiĂšre ou de matiĂšre sombre.

On peut donc penser que Muso-ken utilise l’Ă©pĂ©e de perception, la dĂ©finition française donnĂ©e par l’instructeur gĂ©nĂ©ral du shintaido français Pierre Quettier. La pratique du matin et de l’aprĂšs-midi s’est donc concentrĂ© Ă  l’apprentissage d’une utilisation efficace de cette Ă©pĂ©e.

Nous avons commencĂ© par wakame kumite, l’initiateur utilisant un toucher de plus en plus lĂ©ger Ă  un rythme s’accentuant et le rĂ©cepteur dĂ©veloppant une sensibilitĂ© de plus en plus affinĂ©e au contact et Ă  la direction de l’Ă©nergie traversant le corps. Ito Sensei a soulignĂ© que le wakame est une chose que vous ne pouvez jamais croire avoir perfectionnĂ©e, c’est une chose Ă  travailler pour le reste de votre vie – dans les relations, dans la famille, au travail et dans le monde.

L’essentiel de la pratique Ă©tait de dĂ©velopper la sensibilitĂ© avec le dos, de faire de tout notre dos un capteur (ou un ensemble de capteurs), comme un radar, dĂ©tectant et prenant conscience de ce qui nous arrive par derriĂšre. Alors que nous cultivions la sensibilitĂ© envers quelqu’un venant de derriĂšre, nous avons travaillĂ© sur deux modĂšles de pas diffĂ©rents pour recevoir l’attaque. L’un consistait Ă  faire un pas en avant et lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ© (avec le pied droit, par exemple), ouvrant un chemin Ă  l’attaquant en faisant pivoter et en Ă©cartant lĂ©gĂšrement le pied gauche et en la «accueillant» pour qu’elle entre et passe dirigĂ© de la main gauche. Le deuxiĂšme consistait Ă  faire un pas diagonale en arriĂšre (avec le pied droit, par exemple), ouvrant un nouveau chemin en pivotant crĂ©ant un espace pour permettre Ă  l’attaquant de passer, accueillant et exhortant le partenaire dans un mouvement Tenshingoso «E» de droite. Les deux techniques dĂ©veloppe la capacitĂ© de gĂ©rer l’attaque dans l’espace et dans le temps. Bien que Ito Sensei n’en ait pas beaucoup parlĂ©, les rĂ©cepteurs dans le kumite ont Ă©tĂ© encouragĂ©s Ă  reconnaĂźtre et Ă  expĂ©rimenter les synchronisations A, B et C sur le spectre de rĂ©ponse, prĂ©coce Ă  tardive.

AprĂšs avoir travaillĂ© sur la marche, les recepteurs du kumite ont pris les armes – soit un magazine enroulĂ© jouant le rĂŽle d’un bĂąton court, puis un boken ou un bokuto – et ont ajoutĂ© les mouvements gedan baraĂŻ et ha-so Ă  leur rĂ©ception.

Quant aux assaillants, ils ont approchĂ© leurs partenaires kumite par l’arriĂšre avec diffĂ©rentes techniques (et armes): en utilisant les premiers mouvements du kata Diamond Huit Cut, en s’avançant avec un mouvement de lance. Au cours du keiko de l’aprĂšs-midi, Ito Sensei nous a fait subir des attaques d’Ă©pĂ©e dai jodan de derriĂšre, pour finalement recevoir deux attaquants afin que nous puissions mesurer et gĂ©rer leurs Ă©nergies diffĂ©rentes. Entre les keiko, nous nous sommes retirĂ©s chez Jim et Toni Sterling pour un brunch potluck (pottelocke pour les QuĂ©bĂ©cois) qui est devenu une continuation du keiko par la communion sociale et une discussion philosophique.

Sword practice

Vers la fin du keiko en aprĂšs-midi, Ito Sensei a parlĂ© de Tenshingoso en termes mĂ©taphoriques, apprĂ©ciant ses mouvements dans un retournement constant, comme nous pourrions le faire avec des chaussettes. Sur terre mais au-delĂ  des limites de l’univers en tenant (shoko) notre planĂšte avec bontĂ© et l’amenant Ă  l’intĂ©rieur de nous-mĂȘmes. Enfin, il nous a confiĂ© des «devoirs» en solo, des mouvements Muso-Ken qu’il nous avait enseignĂ©s et nous a rappelĂ© que nous devons appliquer notre pratique du ShintaĂŻdo, en gĂ©nĂ©ral, Ă  notre façon de penser la vie, la mort, et Ă  notre façon de vivre nos vies dans le monde.


Connexion avec la spiritualité celtique

Connexion avec la spiritualité celtique

Par Matt Shorten

En juin 2019, dix retraitĂ©s du nord-est de l’AmĂ©rique se sont aventurĂ©s Ă  travers l’étang jusqu’à l’üle d’Achill, un havre de paix sur la cĂŽte la plus Ă  l’ouest de l’Irlande. DirigĂ©e par le rĂ©vĂ©rend Sue Foster (l’épouse de Roger Solomon) et le rĂ©vĂ©rend Maebh du Centre de retraite du Chemin SacrĂ©, notre quĂȘte Ă©tait d’explorer comment la sagesse de la spiritualitĂ© celtique pourrait Ă©clairer notre vie quotidienne.

L’Irlande est rĂ©putĂ©e comme une terre magnifique et accueillante, et qui a connu des difficultĂ©s et des souffrances terribles, mais parfois, il a Ă©galement Ă©tĂ© le centre de la civilisation et de la culture occidentales. Leur profonde spiritualitĂ© remonte aux traditions druidiques, des siĂšcles avant l’arrivĂ©e du christianisme. Comme les fondateurs de Shintaido, les Celtes se concentraient sur le dĂ©veloppement d’une relation organique avec la nature et le lien avec la grĂące dans toute la crĂ©ation, affirmant les aspects de notre existence Ă©lĂ©mentaire. Contrairement au dogme de l’église romaine de «pĂ©chĂ© originel», les dirigeants lĂ -bas promulguĂ© la notion de «bĂ©nĂ©diction originale».

Bien que les vents de l’Atlantique Nord y soient assez forts pour souffler votre chi, les indigĂšnes ressentent un puissant sentiment d’alignement avec la terre sacrĂ©e et le ciel. C’est un bon endroit pour dĂ©velopper Ten-Chi-Jin. (Dix et ciel; Chi et terre; Jin et soi-mĂȘme)

En 563, Columba est venu Ă  l’üle d’Iona et a Ă©tabli le premier monastĂšre en Ecosse. L’un des premiers centres du christianisme celtique, ils pratiquaient un Ă©galitarisme radical neutre en matiĂšre de genre, parfois dirigĂ© par une abbess fĂ©minine.

InfluencĂ© par les textes anciens de la Tradition de la Sagesse et les Ă©crits de saint Jean (celui qui Ă©coutait le battement de cƓur de JĂ©sus), ce mouvement rĂ©sistait Ă  l’Église catholique romaine autoritaire et hiĂ©rarchique aussi longtemps qu’ils le pouvaient. Selon la lĂ©gende, les jeunes guerriers passeraient leur derniĂšre annĂ©e de formation Ă  vivre dans le rĂŽle de genre du sexe opposĂ© Ă  la recherche d’un Ă©quilibre de vie plus Ă  l’écoute.

J. Philip Newell writes “The passion of the Celtic mission lay in finding meaning in the heart of all life, a sense of wonder in relation to the elements, to recognize the world as the place of revelation, and the whole of life as sacramental. The western isles developed a rich treasure of prayers that referenced the sun, moon and stars as graces, and the spiritual coming through the physical. God is seen as the Life within all life. The Celtic crosses, triangulated knots, and illuminated texts incorporated designs that symbolized the interlacing of God and humanity, heaven and earth, spirit and matter.”1

I see clear parallels here with the mystical and anthropomorphic aspects of Shintaido. Aoki Sensei quotes sword master Sekiun to the same point: “We call the highest level which could be attained sei or “holiness”. This realm is yuiitsu muni- just as the sun is one and the moon is one. It is the highest and the holiest.”2

Matt Shorten en Irlande–Photo par le rĂ©vĂ©rend Sue Foster

As Michael Thompson Sensei wrote in the Introduction to the Shintaido handbook, “Where does the body end and the mind or spirit begin? He (the budoka) is a specialist of that invisible and yet very physical part of ourselves which our doctors have not yet discovered. His ‘treatment’ is to teach us to communicate with our deeper selves, with each other, with nature and with God through the medium of our bodies”.3

One of the sacred practices we did on the retreat was to walk a stone labyrinth, situated on a peaceful hillside between a towering waterfall and a pristine sandy beach. Unlike a maze, a labyrinth has only one way in and one way out, but is nevertheless replete with surprising turns and discoveries. As one enters, you set an intention, and then just perform the movement with sincerity, trusting that when you finish, a clarity will arise upon emerging. Or as Aoki Sensei has said, “The locus of one swing of the sword is itself a sign”.4

Le dernier jour lĂ -bas, quand nos esprits Ă©taient Ă©levĂ©s, mais notre corps agitĂ© aprĂšs une longue mĂ©ditation assise, j’ai proposĂ© de diriger le groupe dans un mouvement Ă©difiant. Nous avons fait Ritsu-i-ju Meiso-ho (mĂ©ditation debout Ă  10 positions), wakame (algues), et aozora-taiso (exercice ciel bleu), le tout avec des visualisations de plage et de ciel. Bien que certains dans le groupe Ă©taient limitĂ©s physiquement, nos cƓurs Ă©taient ouverts Ă  ce qui Ă©tait Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur.

1) J. Philip Newell, Listening to the Heartbeat of God, p. 3, Paulist Press.
2) Haroyuki Aoki, Shintaido, p. 31, Shintaido of America.
3) ibid, p. 12.
4) ibid , p. 35.


A Springtime Conversation

A Springtime Conversation

by

Nancy Billias

Springtime in New England means many things. For Shintaido Northeast (SNE) it has come to mean “Springeiko” – a gasshuku to welcome the return of warmer weather and outdoor practice. This year, like last year, we met in South Deerfield. However, unlike last year, this year we had to deal with the absence of our beloved Joe Zawielski. The loss of Joe, who was often SNE’s Director of Instruction for gasshuku, and a mainstay of SNE, has left us facing some major shifts. We decided to have a meeting over the Saturday night potluck to think about new directions.

At lunchtime, three questions were proposed for our unconscious minds to ponder during the afternoon keiko. After dinner, we looked at our individual responses. The two fundamental themes that emerged are community and a holistic practice. But rather than interpreting these responses, they have been collated here. I invite you to think about how you would answer these questions for yourself.

  1. What did Shintaido give you when you first encountered it, and what did you bring to it
  2. What does Shintaido give you now – and what do you give to Shintaido?
  3. What do you hope Shintaido can give you in the future – and what do you envision you could contribute to Shintaido?

  1. What did Shintaido give you when you first encountered it?
    • A new universe to explore, and a willingness to do so. An opening for a new way to look at the world
    • Energy – and lots of it! Vitality!
    • Beginner’s mind and fresh eyes
    • An excitement about life’s journey and a new lens to look at it through.
    • Showed me the whole body-mind-spirit connection.
    • Strong legs and a wonderfully toned body. Sore thighs. A broken nose!
    • A completely new way to be with my body. I was able to feel (and be) strong, graceful, capable.
    • An opportunity to learn that my body was more than just flesh and blood and bones – that there was whole being who encompassed also memory, spirit, energy and will. This was news to me at the time.
    • A community of people. Community is fundamental to Shintaido. Fun, laughter. Welcome. A sense of belonging.
    • A place where it was important to express all of myself, and not have it be viewed as ‘too much.’
    • An outlet for self-expression and extension of one’s interest into a bigger realm.
    • Big nature: Ocean Beach, Tennessee Valley, Golden Gate Park
Hard practice on the beach in the cold and not-so-cold, but being one with the beach and cold and the others practicing.
    • A sense of community and a practice to develop and work on.
    • It challenged me to open my body and heart and spirit. Physical, mental and existential challenge. It gave me many, many opportunities to challenge myself.
    • Stress relief. Bright, shining world.
    • The thought of “Wow! This is pretty neat stuff.”
    • It gave me a different way of connecting with my undergraduate students.
    • Shintaido gave me hope for extending a truncated life, being more expressive, feeling more deeply.
    • It gave me license to be weird, and made my body stronger.
    • It gave me a lot of challenges – for years I felt that I would never improve; I was just terrible at it. So it gave me difficulty, and that intrigued me, I think it kept me coming back.

  2. What did I give, in the beginning?
    • Commitment and enthusiasm. Back then, I gave it my enthusiasm, going to as many classes as I could. My time, as an eager student.
    • A lot of energy, interest, and thought.
    • I gave an injection of foreign perspective to French Shintaido practitioners.
    • A level of participation both in and out of keiko.
    • Perseverance – it took a long time to “get” certain movements.
    • I gave Margaret Guay a student!
    • Not so long after starting, I volunteered to serve as SOA treasurer, SNE board member, etc.

  3. What does Shintaido give you now?
    • It gives me an indomitable spirit. When I do the movement, even it is only ten-part meditation, I am reminded of the many instances when the body was weak but the spirit was willing. And there’s also a sense of community that is, I think, a vital part of Shintaido.
    • A place to start over.
    • Rebirth, new beginning.
    • A different perspective and philosophy.
    • Energy!
    • A community of people. (Several peple said this in different ways.)
    • Connections that go back a very long way.
    • Knowledge to share in my own voice and in my own way (example: teaching at Senior Center)
    • The confidence and expertise that comes from doing something for more than 40 years.
    • A wholeness of spirit.
    • It still gives me community and a practice to work on. But Shintaido also helps me grow spiritually, and it provides a form for me to express my physical self with.
    • It gives me a community of people I have known and done something with for more than half my life, and friendship – or really, more like family.
    • When I practice with others, it give me energy and joy.
    • It gives me a depth of contact with myself, my body, my spirit that I can count on, and that I can find when I need it.
    • Now I know how to relax, and how to deepen.
    • Shintaido provides a form for me to play with physical expressions in nature. It also provides what has grown into a long-lived community of friends.
    • One can understand the value of Shintaido in Jungian terms – that it allows us to grasp our shadow and bring it forth in creative and constructive ways if the forms are allowed their full spiritual breadth, depth and energy. But it is still shadow and can overwhelm and even terrify people (I think this is really why people stop.) It can also put people into a frustrating tension if it is dampened by focus on linear hierarchy or mere from, since the spirit understands its bounded nature, senses the great sky. Of course this is easy and in some ways formulaic thinking in the part of someone who has lived in the more visceral tension of shadow-fear for a lifetime! That’s my rant!
    • It continues to give me a way of thinking about my body as embodied spirit, which is helpful in my current situation.
    • It gives me connection. Ten, chi, jin. It gives me a remote connection to others, and a spiritual practice.
    • A door into Japanese culture that enlarges my understanding of their art, film and literature.
    • A chance to reconnect with other practitioners, some of whom are close (or closer than) family. It also reminds me of the physical person I used to be, and even though I’ll never get back there. I am more aware than many people about what’s going on in my body.
    • An embodiment and practice of a life philosophy.
    • A framework in which to continually question evaluate, and reconsider my choices in life, and a way to work through them with a very valued physical, mental and spiritual practice.

  4. What do you give to Shintaido now?
    • Love.
    • I still volunteer on the SOA and SNE board.
    • I’m not currently practicing, but I’m on the SOA and SNE boards.
    • A desire to contribute to Shintaido’s ongoing existence.
    • 48 years’ experience.
    • Some tribal knowledge.
    • Lots of sharing and work at the organizational level of the Shintaido community.

  5. What do you hope Shintaido will give you in the future?
    • As I am aging, I trust it will continue to support me throughout my life journey. And I also see that the physical part is less, and the spiritual is more.
    • Community, continued community.
    • I hope Shintaido will continue to provide this community that gets together throughout the year on different levels.
    • I hope that it will help to keep me healthy physically and mentally.
    • An option to share knowledge and movement in my own way separate from the Shintaido hierarchy.
    • A changing practice that will sustain me even as I become less able to execute physically challenging movements.
    • I hope it continues into the future. I worry that it will become extinct.
    • I hope to get back to teaching and possibly giving Shintaido retreats and classes at other venues.
    • In the future I plan to continue practicing as best I can despite aging. I hope my practice and insight will deepen.
    • Vitality!
    • A legacy to pass on/lineage.
    • Continued enjoyment with sword!
    • In-home services for the elderly? I expect there will always be some kind of practice for me if I continue to stay in touch with Shintaido. But there will always be the core movements of Shintaido that have kept me well in spirit over many years. Simply doing tenshingoso in the morning or evening or maybe both helps me to maintain an attitude of gratefulness, humility and wonder.

  6. What do you hope you can contribute to Shintaido in the future?
    • Presence.
    • I hope to share more through teaching.
    • Continued time and commitment to practice and share Shintaido with others.
    • I will continue to volunteer as best I can during a big transition in life.
    • What I give is my most sincere effort in keiko, and I try to bring what I’ve learned to other aspects of my life.
    • I’d like to contribute to planning special events, like Anne-Marie’s memorial in Montreal, and special classes with James Cumming.

      After we had reflected and written in silence for several minutes, people were asked to come up with two sets of ideas to share: one abstract, and one concrete. Perhaps you’d like to do the same? Here are the combined lists from SNE Springeiko 2019:

      Seeds of Change

      Seeds of Change

        Concepts

      • Vitality!
      • Community
      • Branding
      • Tribal knowledge
      • Expression!
      • Integration of physical and spiritual self
      • Embodied spirituality
      • LOVE
      • Practice of opening body and heart
      • Evolution
      • Relationships
      • Health
      • Bring one new person each (1 + 1 = 2; would double our group)

        Concrete (something we’d like to see happen within the next two years)

      • Let’s collaborate with thriving organizations!
      • “Collaborative teaching”
      • Hold a longer gathering with multiple teachers
      • Bring keiko up to Bill Burtis!
      • Collaborative workshop on “mindful movement” with EMI (Judy Tso)
      • Have Margaret Guay teach a weekly class again!
      • Teach Shintaido at USJ again.
      • Anne-Marie Grandtner memorial in Montreal
      • Make a new video – to preserve knowledge
      • More active social media presence
      • Teaching at Senior Center(s)

Riding for Joe

Riding for Joe

by

Roger Solomon

As many of you know, in the summer of 2017, our friend Joe Zawielski was found to have a brain tumor. The Shintaido community wrapped itself around him, sending messages, positive energy, and love from all over world. After surgery and treatment, he began his recovery.

That fall, Joe came to a Shintaido Northeast event in Worcester. It was the first time I had seen him since his treatment, and it was very hard for me to see the change in this once vibrant man with seemingly boundless energy. During lunch, he said that he wanted to do the Pan-Mass Challenge (PMC), the bike ride that raises money for Dana-Farber Cancer Institute (DFCI), where he had received his care. At the time, his balance and stamina weren’t great, so I toyed with the idea of partnering with him, perhaps the two of us riding a tandem to complete the ride. I’d known Joe nearly 30 years and this was the least I could do to repay all those years of instruction and friendship.

Joe and Roger kumite

Joe and Roger kumite

Unfortunately, the cancer returned, and his health declined rapidly. Many of us were lucky enough to attend Joe’s last keiko, which was a truly blessed event. On my last visit with Joe before he passed, I asked him if I could ride the PMC in his place. Though he wasn’t able to articulate his answer, Joe started to cry; his wife Deb assured me this meant “Yes!”

I’m riding this year in honor of Joe. I’m doing the one-day Sturbridge to Bourne route, a 108 mile ride. I haven’t attempted a journey of this length in nearly 20 years, but I’ll have the spirit of my friend and sensei whispering “Gambatte!” (Do your best!) in my ear as I ride. My fundraising goal is $4000. Last year the PMC raised $56 million for Dana-Farber; 100% of all rider-raised funds go to directly support DFCI and the Jimmy Fund, the charity which raises money for adult and pediatric cancer care and research at DFCI.

If you care to donate, my PMC webpage is: https://donate.pmc.org/RS0435. Contributions can also be sent to:

Roger Solomon 39602-8
Pan-Mass Challenge
77 Fourth Ave.
Needham, MA 02494

I truly appreciate any help you can give. Thank you!


Shintaido Presentation at 2nd Global Conference on Death, Dying and the 21st Century

Shintaido Presentation at 2nd Global Conference on Death, Dying and the 21st Century

by

Connie Borden-Sheets

On April 13, 2019 in Bruges, Belgium, I presented Shintaido for a second year at the 2nd Global Conference on Death, Dying and the 21st Century. This year 22 people from 10 countries came together for 2 days as an interdisciplinary research community. We discussed the ways culture impacts the care for the dying, the overall experience of dying, and the ways the dead are remembered. Attendees came from the Netherlands, Australia, Portugal, Switzerland, Wales, the UK, Israel, Lebanon, the USA, and Canada. Our interdisciplinary group included scholars from philosophy, ethics, the law and literature; experts in the field of design for both products and processes; photography and videography; writers; and healthcare professionals including me as both a healthcare professional and student of Shintaido.

I presented Tenshingoso with overtone chanting, as part of an array of topics from personal reflection on the journey through and after death of a loved one to review of literature and poems that gave voice to the illness experience. During the 45-minute interactive demonstration, the participants used their voices and their bodies to explore the sounds of Ah, Oh and Um to express grief and facilitate mourning. Participants were first given the opportunity to stand facing inwards in a circle, and then with alternating groups they were invited to stand in the center of the group while these three movements were being done by the external circle.

Group Movement in Bruges

Group Movement in Bruges

Participants reported feeling soothed and relaxed. Many reported feeling the vibrations of sound within their bodies. All agreed the simplicity of the three repeated movements made it easier to learn and potentially use in the future. Many were eager to work with their colleagues and explore how patients might benefit from these movements and sounds.

Our group quickly formed an intimacy and connection through our mutual sharing and teaching over these two days. For almost everyone, these two days moving toward the unknown and mystery of death brought us closer together. I received feedback that the inclusion of body movement was welcome to both “get out of our heads and into our bodies” and to facilitate our interconnection as a group. I am making plans for next year’s meeting already!

Bruges canal

Bruges canal

Here is my paper on my presentation:

Kotodama Applications for End of Life; a performance/audience participation presentation
Abstract: The use of sound combined with body movement crosses all cultures, languages and religions to provide a physical means for spiritual growth that for end-of-life purposes can provide a way to express grief and connection with the deceased. When the voice is added in Japanese martial arts such as Shintaido, the sound can be a spiritual basis for teaching. The Japanese word for sacred sound or word spirit is Kotodama. In the Japanese belief system, mystical powers dwell in words or names and ritual word usages can influence our environment. The Japanese martial arts body movement is Tenshingoso, with specific attention to the sounds “Ooo”, “Uumm”, and “Aaa”. This presentation will bring the results many years of weekly practice and instruction for use in celebrations of life.

Presentation: Tenshingoso is called “The Cycle of Life” so that through body movement one can study life as measured from moments to a lifetime, while using the voice to increase the flow of energy. Tenshingoso is derived from esoteric Buddhism with each movement accompanied by a Sanskrit sound. For this presentation, the sounds of O-Um-Ah will be presented and practiced. This movement with voice will advance to transition from one sound to the next sound ultimately doing three sounds with one breath.

O – Reaching out into the universe to reach what is omnipresent
Push hands forward and up as far as possible with the palm facing forward, fingers pulled back so as to open the palm of the hand. The sound of “Oooo” is made throughout this movement and as the movement Um is started, the sound changes to “Uumm” to start the stage of Um.

Um – Bringing the universe, perhaps those who have gone before into one’s center
The right-hand rests lightly inside your left hand. Eyes can be half closed or completely closed. Bring all your concentration into one single point where everything else disappears. Release all tension from the top of your head to your feet. Bring the hands back to rest lightly over your lower abdomen. The sound of “Uumm”” continues through this movement and begins to change to the sound “Aahh” to start the stage of Ah.

Ah – Opening Space – asking those who have died to reappear.
Opening your eyes, drop your arms down and backwards with shoulders relaxed, your fingers open and palms open, leading with the thumbs pointing backwards. Look toward the skies. Your chest will be open, head tilted backwards so that your chin and face is looking up. Your arms with palms open will be at your sides. Making the sound of “Aahh” and transitioning to the sound “Ooo”.


The Shintaido Farm is now Windhorse Hill

The Shintaido Farm is now Windhorse Hill

by

Stephen Billias

In 2006, Bela Breslau and Stephen Billias founded the Shintaido Farm, a center for the practice of Shintaido. Many, many Shintaido events were held there during its ten-year existence. In 2016, Bela and Stephen sold the Shintaido Farm. What has become of it since then? The Shintaido Farm is now known as the Windhorse Hill Retreat Center, housing the Engaged Mindfulness Institute. It is a thriving enterprise under the leadership of Fleet Maull, a student and Dharma Successor of the late Roshi Bernie Glassman of the Soto Zen Buddhist sect, and Kate Crisp, who lives at the farm and is the Executive Director of the Prison Mindfulness Institute.

The guest instructor list of the Engaged Mindfulness Institute reads like a who’s who of American Buddhism: Joan Halifax, Pema Chodron, Joseph Goldstein, Rick Hanson, Jack Kornfield, and Sharon Salzberg have all taught there.

Fleet and his business partner Kate Crisp have expanded the house in several interesting ways. They converted the two-car garage into an office. They extended the dojo entryway deck and added a bathroom off it. They finished the basement. They added sconces on the dojo walls, a very attractive lighting change.

Jizo

Jizo

The dojo, which Stephen kept empty as a sacred space for the time it was the Shintaido Farm, is now a multi-use space. The front east-facing part with the two big windows is a meditation room. A large statue of Jizo, the bodhisattva who is the protector of travelers and the unborn, stands in the northeast corner of the room, a gift from Roshi Glassman. A set of shoji screens divides the room. The back third of the dojo is now a meeting area with tables and chairs. The piano has been brought into the dojo from the living room.

We like to believe that the spirit of Shintaido still resonates in the space. A young organizer named James Frank told us that he occasionally sleeps in the dojo for the good feeling he gets from doing that. He said that many people have commented on what an ideal meditation space it is. The room still has glowing ash floors and bright yellow pine walls, now covered with many lovely Buddhist scrolls and paintings.

Windhorse Hill meeting area

Windhorse Hill meeting area

If you visit the website, you’ll see many pictures of the place as it is used now, with students in meditation and meetings. Bela and Stephen are excited and gratified that the Shintaido Farm has become a lively and active place of spiritual development. All who participated in the Shintaido Farm experience contributed to the feeling that we created, and we can all be thankful and that good and important things continue to happen there.

Buddhist paintings and scrolls

Buddhist paintings and scrolls

On October 19th, 2019, from 2:00-4:00 p.m., Bela and Stephen are returning to the place on River Road for a book launch/book signing/book party to celebrate the publication of Stephen’s collection of short stories entitled A Book of Fields: Tales from the Pioneer Valley. A local band called The Green Sisters, made up of four real sisters who play and sing Appalachian folk and other musical styles with wonderful sisterly four-part harmonies, is going to provide music, taking advantage of the amazing acoustics in the dojo. See The Green Sisters Gigs web page. This is an opportunity for those who cherished the Shintaido Farm to pay a remembrance visit.

Joe Zawielski Joyful Gorei

Joe Zawielski Joyful Gorei

Best of all, the Shintaido spirit that flourished in New England before the founding of the Shintaido Farm continues to burn brightly in the hearts of Shintaido Northeast (SNE) practitioners even after the Farm is gone. SNE is still dealing with the loss of its leader Joe Zawielski.

We have hundreds of pictures of Joe giving gorei in the dojo and on the fields of the Shintaido Farm. His teaching and his spirit imbued the Farm with some of its special magic. Gambatte all!